Dans ce premier roman, Domnica Radulescu présente un récit entrecroisant la passion amoureuse et les stigmates de la politique. L'éveil romantique d'une jeune femme se déploie au coeur des difficultés de la Roumanie des années 70 et 80.

Tout commence en 1977. La narratrice, Mona, est une jeune Roumaine de 17 ans. Son p?re, professeur, est engagé dans des activités dissidentes contre Nicolae Ceaușescu et ses amis parlent souvent des camps politiques et de la résistance. Mais Mona vit avant tout son histoire avec son premier amour, le mystérieux Mihai. Au développement de sa personnalité, ? l'entrée dans la maturité et la féminité, se conjugue un proc?s politique : ? travers l'histoire de Mona, Domnica Radulescu décrit l'état de peur constante sous un régime totalitaire ; Mona fuit, elle connaît le déracinement et la vie d'une réfugiée politique aux États-Unis ; puis la redécouverte du pays natal. 

D'une fronti?re et d'une époque ? l'autre, Un train pour Trieste dépeint une vie polluée par la méfiance, qu'un désir d'amour vrai, malgré tout, continue d'animer...

Parutions.com : Comme femme roumaine vivant aux États-Unis, les th?mes traités dans ce roman doivent etre personnellement importants pour vous. Dans quelle mesure est-ce que le roman est autobiographique ?

Domnica Radulescu : C'est un roman qui est issu dans une proportion assez significative de mes expériences personnelles. J'ai en effet vécu en Roumanie sous le régime de Nicolae Ceaușescu, j'ai quitté mon pays dans les années 80, et je me suis installée aux États-Unis, en tant que réfugiée politique. C'est la trajectoire, le voyage existentiel de mon personnage, et cela ressemble beaucoup ? mon propre parcours. Mais ce n'est pas une autobiographie. Il y a beaucoup d'éléments autobiographiques et il y a certes beaucoup de moi dans Mona, le personnage principal, mais elle n'est pas moi. C'est toujours une oeuvre de fiction. 

Parutions.com : Vous vous etes également installée ? Chicago...

Domnica Radulescu : Oui, en effet mais, meme si elles sont tr?s similaires, les circonstances étaient aussi différentes de celles de mon personnage. Oui, je suis venue ? Chicago apr?s l'Italie, mais je n'ai pas quitté mon pays natal en train. Je n'ai jamais pris le train pour Trieste. C'est mon personnage qui l'a fait comme d'autres Roumains ayant fui la Roumanie ? cette période. Moi, je suis partie en avion. J'ai vécu les memes sentiments et des émotions tr?s fortes ? ce moment-l?, quand j'ai quitté mon pays, quand je suis partie. Un sentiment de déracinement, quelque chose de tr?s radical. J'ai tout quitté : ma famille, mon pays... Mais les circonstances étaient différentes aussi. Je suis bien arrivée ? Chicago, mais en fait mon histoire fut assez différente. J'ai été aidée par une Américaine que j'avais connue quand j'avais 14 ans, ? la plage, en Roumanie. On est resté en contact, on s'est écrit et puis, quand le moment est venu, quand l'idée m'est venue d'essayer de partir, je suis arrivée en Italie et j'ai demandé le refuge politique, puis elle m'a aidée ? venir ? Chicago. Le couple qui s'occupe de Mona ne renvoie par conséquent pas ? ma situation, mais j'ai connu beaucoup de gens comme eux. La relation entre l'autobiographie et la fiction est quelque chose de toujours complexe. Il y a beaucoup d'éléments communs mais ce fut d?s le départ une oeuvre de fiction.

Parutions.com : Nourrie par votre vécu?

Domnica Radulescu : Oui, exactement. C'est une bonne expression. Oui, mon expérience a nourri le roman, mais ensuite, l'ensemble est devenu quelque chose de différent.

Parutions.com : Vous etes professeur, vous avez écrit des essais critiques et travaillé dans le monde du théâtre. Pourquoi avoir choisi d'écrire un roman ?

Domnica Radulescu : Je l'ai toujours voulu! En fait, c'était mon premier reve. Qui s'est réalisé tr?s tard, ou relativement tard par rapport ? d'autres écrivains. J'ai toujours aimé la littérature, l'enseignement et le théâtre. Comme réfugiée politique, quand je suis arrivée aux États-Unis, j'ai du faire face ? une nouvelle langue, ? un nouvel univers culturel, linguistique et intellectuel. Cela m'a donc pris beaucoup de temps pour reconstruire ce reve... J'ai du d'abord penser ? ma carri?re, ? mes enfants... Et j'aime aussi beaucoup la recherche et l'enseignement. Concevoir un roman m'a pris beaucoup plus de temps que je ne l'avais imaginé.

Parutions.com : Est-ce que la forme du roman vous a permis de traiter ce sujet grave, la politique en Roumanie, avec un point de vue particulier ?

Domnica Radulescu : C'est une tr?s bonne question. Oui, c'est vrai. Je crois que la forme narrative du roman est la plus pertinente, la plus flexible pour transformer cette expérience, et pour combiner une intrigue amoureuse et une intrigue politique. Dans le domaine de l'écriture créative, c'est le genre qui me vient le plus facilement, la prose, la narration du roman.

Parutions.com : Le roman associe en effet l'épanouissement de Mona comme femme et l'histoire politique de la Roumanie. Comment avez-vous opéré cette association ?

Domnica Radulescu : En fait, ces deux themes sont indissociables ? la source. J'ai voulu montrer comment on vit dans un syst?me totalitaire, sous l'oppression. La politique pén?tre le personnel, les deux y sont intrins?quement liés. J'ai voulu proposer une histoire d'amour, une grande passion, qui fut en meme temps touchée, influencée par les événements politiques, et de mani?re profonde... Parce que c'est ce qui est arrivé tr?s souvent. C'est la nature de ce genre de syst?me que de s'insinuer dans tous les aspects de l'existence. D'une certaine façon, je voulais que l'amour triomphe... mais pas compl?tement. Il triomphe parce qu'ils s'aiment et que Mona sera marquée ? vie par cette histoire. Mais le triomphe ne peut pas etre total parce qu'elle doit partir, parce que cet amour finit par etre détérioré par le soupçon, par la peur, par la méfiance. Elle doit partir.

Parutions.com : La toute fin du roman est tr?s particuli?re ; aviez-vous d?s le début l'idée de comment le roman commencerait et se terminerait ?

Domnica Radulescu : En fait ça m'est venu comme une sorte d'épiphanie, une révélation, pendant un de mes voyages en Roumanie. Je cherchais mais je ne trouvais pas une fin qui fut compl?tement harmonieuse avec le reste du roman, ? la fois crédible et imprévisible, surprenante. Ça m'est venu comme ça, pendant que j'étais en voiture et que je traversais ces paysages familiers, o? j'avais vécu autrefois...

Parutions.com : Cette fin est tr?s belle...

Domnica Radulescu : C'est vrai ? Cela dépend : certains lecteurs semblent un peu frustrés parce que c'est une fin ouverte aussi. Mais c'est une bonne fin. J'ai beaucoup cherché, j'ai aussi relu, corrigé, révisé, dans les deux sens, du début ? la fin et de la fin au début. Je crois que, grâce ? ? cela, la fin est bien intégrée ? l'ensemble...

Parutions.com : Alors que son p?re et son amant sont tr?s engagés politiquement, pourquoi avez-vous décidé d'éloigner Mona de la politique ?

Domnica Radulescu : Parce que j'ai voulu un personnage exactement comme ça, qui soit ambigu et crédible. Je crois que cela aurait été une erreur de faire de Mona, une adolescente de 17 ans qui ne sait encore rien de la vie, une jeune révolutionnaire. Sa forme d'etre politique, c'est en fait d'etre apolitique. Sa façon de résister au syst?me, ? l'oppression et au totalitarisme, c'est d'aimer pleinement, de gouter la vie comme si le syst?me n'existait pas. Elle vit, elle aime, elle rit, elle passe du temps avec son amant comme si elle vivait dans un autre pays. Au début du roman, elle dit bien : "je ne vis plus dans ce pays". C'est sa forme de résistance. Et dans un tel syst?me, saturé de politique et d'idéologie, il n'était pas donné ? tout le monde d'assumer cette position. Pour elle, vivre cette vie faite de passion, de beauté, de littérature - parce qu'elle lit beaucoup aussi -, c'est une façon de résister... Son p?re a une personnalité différente. Ce personnage a vécu la guerre et le stalinisme, il a connu plusieurs syst?mes ; il est professeur ; pour lui, l'engagement politique est crédible. Quant ? Mihai, je voulais créer ce personnage mystérieux, qu'on ne connaît pas bien et dont on ne sait pas précisément de quel coté il se place. Ce qui correspond ? une réalité de l'époque. J'ai voulu créer un suspense ? travers ce personnage, avec chez Mona, ce déchirement intérieur : elle finit par tomber amoureuse de quelqu'un qu'elle ne connaît pas bien. 

Parutions.com : Quels étaient les avantages et les difficultés ? raconter l'histoire ? la premi?re personne, et en particulier du point de vue d'une adolescente ?

Domnica Radulescu : Excellente question. J'ai travaillé sur ce roman pendant plusieurs années. J'ai écrit beaucoup d'autres versions. Et j'écrivais toujours ? la troisi?me personne, et au passé. Je crois que c'est le jour o? j'ai eu le courage d'expérimenter et d'essayer la premi?re personne que j'ai compris et que j'ai trouvé ma voix comme écrivain. Pour ce genre d'histoire, avec une certaine urgence, une grande passion, l'histoire d'une jeune fille, ? partir du moment o? j'ai utilisé la premi?re personne, meme les passages qui ne venaient pas directement de mes expériences avaient l'air tr?s vrais. Ce fut comme si j'avais trouvé la vérité, la vraie tonalité de ma voix. Ce fut une révélation.

Parutions.com : Plus tard, quand Mona est devenue adulte, comment avez-vous opéré le changement de teinte dans cette voix ?

Domnica Radulescu : Le changement de voix ? Vous avez raison, le ton se modifie quand on passe de l'enfance ? l'adolescence puis ? l'âge adulte. En fait, c'était beaucoup de travail. Le plus difficile fut de trouver la vraie voix et le ton de la femme adulte. Parce que... j'étais trop proche d'elle. Pour l'enfant et l'adolescente... j'avais pris une certaine distance. En fait, ça m'a procuré beaucoup de plaisir de m'y replonger, de revenir ? cet état, et ça m'est venu tr?s facilement. Ce fut néanmoins un vrai travail psychologique de me souvenir, d'essayer de me plonger dans les souvenirs de mon enfance. 
Le fait que je travaille aussi dans le théâtre a une tr?s grande importance. J'ai écrit ce roman d'une mani?re théâtrale, en pretant attention aux voix, avec un sens de l'oralité, de la tonalité, du rythme de la voix. 
J'ai du travailler plus et réécrire plusieurs fois les parties concernant Mona adulte car j'avais tendance ? garder la voix de l'adolescente pendant sa vie adulte... et ça ne marchait pas, ça l'infantilisait. J'ai retiré des expressions, changé les rythmes, enlevé des tournures de phrases qui sonnaient trop ''jeune'' et puis j'ai essayé de lui donner une tonalité plus grave, et plus mélancolique parfois.

Parutions.com : On est frappé ? la lecture par toutes les références ? la littérature classique et spécifiquement aux littératures française et anglaise. Quel rôle attribuez-vous ? l'intertextualité aussi bien pour les personnages que pour le lecteur ?

Domnica Radulescu : Il y a en effet beaucoup de citations dans le texte. Et c'est un choix délibéré. D'abord, Mona est un personnage qui, depuis l'enfance, trouve refuge et une certaine liberté intérieure dans la littérature. Elle s'est créé un monde intérieur, elle porte avec elle tous ces personnages. Ils font partie de sa vie intime. Souvenez-vous, quand elle est ? Chicago, elle dit qu'elle doit porter non seulement ses propres souvenirs, mais aussi ceux des autres, ceux de sa famille, et ceux des personnages de ses livres. Elle porte en elle ce pays de souvenirs... Déracinée, c'est tout ce qu'elle a. C'est une richesse, qui l'aide, qui lui permet de survivre, d'affronter les obstacles qu'elle rencontre sur son chemin. Et puis, ce penchant ? l'intertextualité renvoie aussi ? ma propre formation...

Parutions.com : Quels sont vos romans préférés ?

Domnica Radulescu : Je mentionne Emma Bovary ? un moment. Le personnage de Mona est une sorte d'Emma Bovary qui devient une anti-Emma Bovary. J'ai voulu créer l'image d'une femme forte qui dépasse l'état bovarien, qui survit, qui vit, et qui trouve le bonheur, et non cette fin tragique. Il s'agissait de renverser un archétype romanesque tout en s'en inspirant. Quand elle se trouve ? Chicago, elle se demande pourquoi elle s'est mariée, comme se le demandait Mme. Bovary. Mais elle dit ensuite qu'elle n'est pas du tout Mme. Bovary, qu'elle a vécu dans un pays marxiste et que son seul r?ve était de tuer le président. 
Ensuite, un de mes auteurs favoris, ma base littéraire comme je dis souvent, c'est Marguerite Duras. Je dois avouer qu'elle m'a beaucoup influencé ; je pense que cette écriture est formidable et la mani?re dont elle exprime le désir féminin m'a toujours impressionnée. Moi aussi, ? ma façon, c'est ce que j'essaye de faire. C'est aussi pour cette raison que j'ai laissé Mona parler, raconter sa propre histoire, pour donner une voix aux désirs féminins, aux angoisses, aux émotions. On ne trouve pas beaucoup ça dans la littérature, des voix de femmes fortes. J'ai senti le besoin tr?s urgent de donner cette voix ? mon personnage. Une voix qui est forte mais qui est aussi drôle parfois, qui a beaucoup de teintes différentes. Et qui raconte sa propre histoire. Qui a ça, le courage de se mettre l?, ? la fois digne et soumise ? ses désirs...

Parutions.com : Meme ? 17 ans?

Domnica Radulescu : Meme ? 17 ans, oui, et de dire : "je veux qu'il soit mon premier amant".

Parutions.com : Est-ce que vous avez un rapport particulier ? la France et ? la littérature française ?

Domnica Radulescu : Oui, un rapport tr?s profond. Et ? la littérature anglaise aussi. La littérature française, elle me vient de ma famille, parce que ma m?re est professeur de français ; j'ai donc grandi avec cette langue, cette culture et cette littérature. J'allais ? l'école maternelle française en Roumanie. Le Français est la premi?re langue étrang?re que j'ai apprise. Mes parents avaient une énorme biblioth?que et je lisais tout ce que je pouvais lire, passant d'un livre ? l'autre -- les Français, les Anglais, les Russes. Mais beaucoup de littérature française en effet. Je l'ai ensuite redécouverte quand je suis allé ? l'université aux États-Unis, ou j'ai obtenu un doctorat en littérature française. Le Français fait donc partie intrins?que de ma formation intellectuelle, culturelle, artistique. L'Anglais aussi, j'ai également une spécialisation en littérature anglaise. 

Parutions.com : Pour ce roman, outre votre propre expérience, avez-vous effectué beaucoup de recherche ?

Domnica Radulescu : Oui, mais j'ai écrit la premi?re version en moins d'un an, quelque chose comme six ou sept mois. Ensuite, je l'ai retravaillée plusieurs fois. Je suis revenue ? plusieurs reprises en Roumanie, c'était tres important pour moi. Et pour les versions suivantes, j'ai fait de la recherche, sur des histoires de famille, des photographies, l'histoire de la Roumanie, la politique roumaine ; j'ai parlé avec des gens, j'ai lu des livres, pour comprendre d'une mani?re plus approfondie les événements et la réalité que j'avais vécus. Car quand on se trouve au coeur de la réalité on ne le comprend pas tr?s bien. J'ai combiné mon expérience personnelle, le fait que j'avais vécu tout cela, avec ces recherches, et grâce ? la distance acquise avec le temps et les histoires des autres j'ai réussi ? avoir différents points de vue, une variété de perspectives.

Parutions.com : Le monde dans lequel évolue Mona est incertain. Notamment son rapport avec Mihai. Est-ce que cette incertitude est propre ? l'histoire de Mona ou refl?te-t-elle aussi votre vision du monde ?

Domnica Radulescu : Les deux. C'est mon point du vue personnel aussi, bien sur ; un roman est une oeuvre subjective, n'est-ce pas, meme quand on essaie de rendre une certaine crédibilité ou de dépeindre certaines réalités d'une mani?re objective. Tout passe par notre subjectivité, par notre imagination. Je vivais en effet moi-meme, comme vous dites, un état d'incertitude. ?cause des histoires que j'avais entendues, celles de mes parents, les histoires sur la guerre, les grands troubles historiques qui avaient précédé ma naissance et dont mes parents furent les témoins. Ensuite, la période que j'ai vécue, moi aussi, en Roumanie, était une période de doute constant, d'incertitude, de confusion, de grande confusion. Parce que c'est la mani?re dont ces syst?mes totalitaires réussissent ? maintenir leur pouvoir, en créant le sentiment que l'on est constamment surveillé. On finit alors par douter de tout et de tout le monde autour de soi. Ça crée une sorte de sensation d?irréalité, parce qu'on ne sait plus o? est le tangible et o? est l'apparent, ni quelle est la réalité quand la personne meme qui partage votre vie pourrait faire partie d'une organisation d'information et de surveillance... Qu'est-ce qui est vrai et authentique dans un tel syst?me ?... Ce sentiment d'incertitude vient donc de mes expériences personnelles ; ça faisait partie de mon univers. Mais, comme j'ai dit aussi, j'ai voulu utiliser ces ambiances dans le cas d'une histoire d?amour. Dans une situation extr?me d'incertitude, de trouble, de tumulte politique, ce type d'amour résiste-t-il ou non ?

Parutions.com : Est-ce que vous avez de nouveaux projets ? Un nouveau roman ?

Domnica Radulescu : J'ai terminé mon deuxi?me roman, qui s'intitule Black Sea Twilight et qui va paraître chez Doubleday en Angleterre dans un mois.

Parutions.com : Félicitations !

Domnica Radulescu : Merci, je suis tr?s contente. Je consid?re Un train pour Trieste comme le début de ma voix littéraire en tant qu'écrivain, en tant que romanci?re. C'est un début tr?s important pour moi. Ce n'est pas seulement le point culminant de ma carri?re mais aussi un autre commencement, que j'attendais depuis tr?s longtemps !

Parutions.com : Est-ce que ce second roman est une suite d'Un Train Pour Trieste ?

Domnica Radulescu : Non. Beaucoup de gens qui ont aimé Un Train pour Trieste m'ont posé la meme question, comme s'ils voulaient revoir Mona. Mais non, ce n'est pas une suite. C?est aussi un roman sur un amour juvénile durant les années 80 en Roumanie. C'est encore l'histoire d'une femme forte, une héroine qui prend possession de son destin, de sa vie, mais cette fois-ci, cette héroine est consumée par le désir de devenir peintre. Elle est artiste. Le roman débute sur les bords de la Mer noire, et puis il y a aussi une fuite, mais cette fois par la mer. La deuxi?me partie se passe ? Istanbul puis ? Paris o? le roman se termine. C'est donc un roman européen, je dirais. Une histoire sur la création et sur la reconstruction de cette femme comme artiste, avec ses obstacles, ses triomphes et ses chutes.

Entretien mené le 16 mars 2010 par Sarah McDonough
( Mis en ligne le 28/04/2010 )